Les Rencontres Cinématographiques Internationales » Hôtel du Belvédère du Rayon-Vert http://www.rencontrescerbere.org du 28 au 30 septembre 2022 Sat, 11 Sep 2021 17:58:52 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=3.9.33 Accueil http://www.rencontrescerbere.org/accueil-2020/ http://www.rencontrescerbere.org/accueil-2020/#comments Sun, 06 Sep 2020 14:47:05 +0000 http://www.rencontrescerbere.org/?p=1873 Hotel-Belvedere-Rayon-Vert_Patrick-Viret


« Le cinéma est une maison pour les images qui n’ont plus de maison » : fameuse remarque du critique Serge Daney alors qu’il évoque l’ultime film de Nicholas Ray, We Can’t Go Home Again – et sans doute l’une des définitions les plus opérantes du cinéma en tant qu’art et lieu. Tout au plus pourrait-on surenchérir en suggérant que le cinéma est un hôtel pour les images sans logis : non un foyer définitif, un ancrage irrévocable, mais un lieu de transit et de trafic, où les images ne feraient que passer, sans définitivement s’installer. Simple allégorie ? Non, on peut vous en donner l’adresse : Hôtel Belvédère du Rayon-Vert, avenue de la Côte vermeille, 66290 Cerbère. — Hervé Aubron, Le nouveau magazine littéraire “ El cinema és una casa per a les imatges que no tenen més casa”: famosa remarca del crític Serge Damey mentre que evoca l’última pel∙lícula de Nicholas Ray, We Can’t Go Home again, i sens dubte una de les definicions les més determinades del cinema com a art i lloc. Com a molt, podríem desbordar-nos al suggerir que el cinema és un hotel per a imatges sense allotjament: no pas una llar permanent, un ancoratge irrevocable, sinó un lloc de trànsit i tràfic, on les imatges només passarien, sense instal∙lar-se définitivament. Al∙legoria simple? No, podem donar-vos-en l’adreça: Hotel del Mirador del Raig verd, avinguda de la Costa Vermella, 66290 Cervera de la Marenda. … Quelques éditions plus tard, les cinéastes, les photographes et les spectateurs viennent toujours plus nombreux, de tous les horizons, de tous les continents, et même quelques extra-terrestres… Fidèle au miracle originel qui a rendu les Rencontres possibles il semble qu’aucune édition ne puisse s’envisager sans être elle-même un peu miraculeuse, comme si toute certitude était incompatible avec l’esprit qui les anime. — Patrick Viret, extrait de la préface du livre « Les rendez-vous photographiques au Belvédère du Rayon- Vert » … Algunes edicions més tard, els cineastes, fotògrafs, i espectadors vénen sempre més nombrosos de tots els horitzons, de tots els continents, i fins i tot uns quants extraterrestres… Fidel al miracle originel que va fer possibles les Trobades, semble que no es pot preveure cap édició sense que sigui una mica miraculosa, com si alguna certesa fos incompatible amb l’esperit que les anima. Les séances sont précédées de « Paysages sonores » composés par KOzn à partir de l’œuvre radiophonique de Walter Benjamin.]]>
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« Le cinéma est une maison pour les images qui n’ont plus de maison » : fameuse remarque du critique Serge Daney alors qu’il évoque l’ultime film de Nicholas Ray, We Can’t Go Home Again – et sans doute l’une des définitions les plus opérantes du cinéma en tant qu’art et lieu. Tout au plus pourrait-on surenchérir en suggérant que le cinéma est un hôtel pour les images sans logis : non un foyer définitif, un ancrage irrévocable, mais un lieu de transit et de trafic, où les images ne feraient que passer, sans définitivement s’installer. Simple allégorie ? Non, on peut vous en donner l’adresse : Hôtel Belvédère du Rayon-Vert, avenue de la Côte vermeille, 66290 Cerbère.

Hervé Aubron, Le nouveau magazine littéraire

“ El cinema és una casa per a les imatges que no tenen més casa”: famosa remarca del crític Serge Damey mentre que evoca l’última pel∙lícula de Nicholas Ray, We Can’t Go Home again, i sens dubte una de les definicions les més determinades del cinema com a art i lloc. Com a molt, podríem desbordar-nos al suggerir que el cinema és un hotel per a imatges sense allotjament: no pas una llar permanent, un ancoratge irrevocable, sinó un lloc de trànsit i tràfic, on les imatges només passarien, sense instal∙lar-se définitivament. Al∙legoria simple? No, podem donar-vos-en l’adreça: Hotel del Mirador del Raig verd, avinguda de la Costa Vermella, 66290 Cervera de la Marenda.


… Quelques éditions plus tard, les cinéastes, les photographes et les spectateurs viennent toujours plus nombreux, de tous les horizons, de tous les continents, et même quelques extra-terrestres…
Fidèle au miracle originel qui a rendu les Rencontres possibles il semble qu’aucune édition ne puisse s’envisager sans être elle-même un peu miraculeuse, comme si toute certitude était incompatible avec l’esprit qui les anime.

Patrick Viret, extrait de la préface du livre « Les rendez-vous photographiques au Belvédère du Rayon- Vert »

… Algunes edicions més tard, els cineastes, fotògrafs, i espectadors vénen sempre més nombrosos de tots els horitzons, de tots els continents, i fins i tot uns quants extraterrestres…
Fidel al miracle originel que va fer possibles les Trobades, semble que no es pot preveure cap édició sense que sigui una mica miraculosa, com si alguna certesa fos incompatible amb l’esperit que les anima.


Les séances sont précédées de « Paysages sonores » composés par KOzn à partir de l’œuvre radiophonique de Walter Benjamin.

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Accueil 2019 http://www.rencontrescerbere.org/accueil-2019/ http://www.rencontrescerbere.org/accueil-2019/#comments Sun, 15 Sep 2019 16:57:27 +0000 http://www.rencontrescerbere.org/?p=1715 Hotel-Belvedere-Rayon-Vert_Patrick-Viret


« Le cinéma est une maison pour les images qui n’ont plus de maison » : fameuse remarque du critique Serge Daney alors qu’il évoque l’ultime film de Nicholas Ray, We Can’t Go Home Again – et sans doute l’une des définitions les plus opérantes du cinéma en tant qu’art et lieu. Tout au plus pourrait-on surenchérir en suggérant que le cinéma est un hôtel pour les images sans logis : non un foyer définitif, un ancrage irrévocable, mais un lieu de transit et de trafic, où les images ne feraient que passer, sans définitivement s’installer. Simple allégorie ? Non, on peut vous en donner l’adresse : Hôtel Belvédère du Rayon-Vert, avenue de la Côte vermeille, 66290 Cerbère. — Hervé Aubron, Le nouveau magazine littéraire “ El cinema és una casa per a les imatges que no tenen més casa”: famosa remarca del crític Serge Damey mentre que evoca l’última pel∙lícula de Nicholas Ray, We Can’t Go Home again, i sens dubte una de les definicions les més determinades del cinema com a art i lloc. Com a molt, podríem desbordar-nos al suggerir que el cinema és un hotel per a imatges sense allotjament: no pas una llar permanent, un ancoratge irrevocable, sinó un lloc de trànsit i tràfic, on les imatges només passarien, sense instal∙lar-se définitivament. Al∙legoria simple? No, podem donar-vos-en l’adreça: Hotel del Mirador del Raig verd, avinguda de la Costa Vermella, 66290 Cervera de la Marenda. … Quelques éditions plus tard, les cinéastes, les photographes et les spectateurs viennent toujours plus nombreux, de tous les horizons, de tous les continents, et même quelques extra-terrestres… Fidèle au miracle originel qui a rendu les Rencontres possibles il semble qu’aucune édition ne puisse s’envisager sans être elle-même un peu miraculeuse, comme si toute certitude était incompatible avec l’esprit qui les anime. — Patrick Viret, extrait de la préface du livre « Les rendez-vous photographiques au Belvédère du Rayon- Vert » … Algunes edicions més tard, els cineastes, fotògrafs, i espectadors vénen sempre més nombrosos de tots els horitzons, de tots els continents, i fins i tot uns quants extraterrestres… Fidel al miracle originel que va fer possibles les Trobades, semble que no es pot preveure cap édició sense que sigui una mica miraculosa, com si alguna certesa fos incompatible amb l’esperit que les anima. Les séances sont précédées de « Paysages sonores » composés par KOzn à partir de l’œuvre radiophonique de Walter Benjamin.]]>
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« Le cinéma est une maison pour les images qui n’ont plus de maison » : fameuse remarque du critique Serge Daney alors qu’il évoque l’ultime film de Nicholas Ray, We Can’t Go Home Again – et sans doute l’une des définitions les plus opérantes du cinéma en tant qu’art et lieu. Tout au plus pourrait-on surenchérir en suggérant que le cinéma est un hôtel pour les images sans logis : non un foyer définitif, un ancrage irrévocable, mais un lieu de transit et de trafic, où les images ne feraient que passer, sans définitivement s’installer. Simple allégorie ? Non, on peut vous en donner l’adresse : Hôtel Belvédère du Rayon-Vert, avenue de la Côte vermeille, 66290 Cerbère.

Hervé Aubron, Le nouveau magazine littéraire

“ El cinema és una casa per a les imatges que no tenen més casa”: famosa remarca del crític Serge Damey mentre que evoca l’última pel∙lícula de Nicholas Ray, We Can’t Go Home again, i sens dubte una de les definicions les més determinades del cinema com a art i lloc. Com a molt, podríem desbordar-nos al suggerir que el cinema és un hotel per a imatges sense allotjament: no pas una llar permanent, un ancoratge irrevocable, sinó un lloc de trànsit i tràfic, on les imatges només passarien, sense instal∙lar-se définitivament. Al∙legoria simple? No, podem donar-vos-en l’adreça: Hotel del Mirador del Raig verd, avinguda de la Costa Vermella, 66290 Cervera de la Marenda.


… Quelques éditions plus tard, les cinéastes, les photographes et les spectateurs viennent toujours plus nombreux, de tous les horizons, de tous les continents, et même quelques extra-terrestres…
Fidèle au miracle originel qui a rendu les Rencontres possibles il semble qu’aucune édition ne puisse s’envisager sans être elle-même un peu miraculeuse, comme si toute certitude était incompatible avec l’esprit qui les anime.

Patrick Viret, extrait de la préface du livre « Les rendez-vous photographiques au Belvédère du Rayon- Vert »

… Algunes edicions més tard, els cineastes, fotògrafs, i espectadors vénen sempre més nombrosos de tots els horitzons, de tots els continents, i fins i tot uns quants extraterrestres…
Fidel al miracle originel que va fer possibles les Trobades, semble que no es pot preveure cap édició sense que sigui una mica miraculosa, com si alguna certesa fos incompatible amb l’esperit que les anima.


Les séances sont précédées de « Paysages sonores » composés par KOzn à partir de l’œuvre radiophonique de Walter Benjamin.

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Accueil 2018 http://www.rencontrescerbere.org/accueil-2018-2/ http://www.rencontrescerbere.org/accueil-2018-2/#comments Mon, 03 Sep 2018 10:18:50 +0000 http://www.rencontrescerbere.org/?p=1530 Hotel-Belvedere-Rayon-Vert_Patrick-Viret


Dès l’arrivée à la gare de Cerbère, le décor est planté. Les effluves de pin, de figues et d’iode vous sautent aux narines. De somptueux bâtiments des années 1930 délimitent la baie, comme figés dans le temps. Une fois arrivés au Belvédère du Rayon Vert, l’hôtel où se déroule le festival, on se prend à songer qu’on est devenu l’un de ces zombies qui hantent le film Carnival of Souls, avant de se figurer l’errance solitaire d’un Walter Benjamin en exil, qui se suicida à quelques kilomètres de là. Le mystère est soigneusement entretenu pour ne pas dissiper le modus operandi : nous sommes là entre initiés, formant une confrérie improbable le temps de ces quelques jours riches en poésie, tant dans les films qu’à travers le contexte singulier. Ici, pas de roucoulades mondaines, mais plutôt du serrage de coudes, des repas bien arrosés et une convivialité militante. — Julien Bécourt, Mouvement, 8 novembre 2017 Tan bon punt arribat a l’estació de Cervera, el decor és plantat. Els efluvis de pi, de figues i d’iode us salten a les narius. Sumptuosos bastiments dels anys 1930 delimiten la badia, com clavats en el temps. Una vegada arribats al Mirador del Raig Verd, l’hotel on es desenrotlla el festival, hom somnieja d’haver esdevingut un d’aquells zombis que obsessionen la pel∙lícula Carnival of Souls, abans d’afigurar-se el vagareig solitari d’un Walter Benjamin en exili, que se suïcidà a uns quilòmetres d’aquí. El misteri és acuradament entretingut per no dissipar el modus operandi: som aquí entre iniciats, formant una confraria improbable, el temps d’aquests alguns dies rics en poesia, tant en les pel∙lícules com a través el context singular. Aquí, cap parrupeig mundanal, però més aviat apinyada, àpats ben regats i convivència militant. Mes premiers pas en ce lieu correspondaient à ce qu’aurait pu être le générique d’un début de film. Tout ici me paraissait possible, comme si le lieu, avec son architecture, ses points de vue, sa salle de cinéma, son immense rez-de-chaussée (un ancien garage), sa salle panoramique, ses chambres, la proximité des trains, sa dimension de paquebot à la fois échoué et pourtant toujours debout, pouvait se prêter à toutes les fictions sans que jamais on ne risque d’en tarir la source inspirante et que même, il suffisait de le filmer tel quel pour être au bord du cinéma, comme lui-même peut l’être à la fois de la mer et des rails dans une double proximité qui semble unique, sans oublier celle de la frontière que l’on découvre de sa proue. — Patrick VIRET, directeur artistique des Rencontres Les meves primeres passes en aquest lloc corresponien a allò que hagués pogut ser el génèric de l’inici d’una pel∙lícula. Aquí tot em semblava possible, com si el lloc – amb la seva arquitectura, els seus punts de vista, la seva sala de cinema, el seu immens soler (un antic garatge), la seva sala panoràmica, les seves cambres, la proximitat dels trens, la seva mida de paquebot alhora encallat i malgrat tot dempeus – […]]]>
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Dès l’arrivée à la gare de Cerbère, le décor est planté. Les effluves de pin, de figues et d’iode vous sautent aux narines. De somptueux bâtiments des années 1930 délimitent la baie, comme figés dans le temps. Une fois arrivés au Belvédère du Rayon Vert, l’hôtel où se déroule le festival, on se prend à songer qu’on est devenu l’un de ces zombies qui hantent le film Carnival of Souls, avant de se figurer l’errance solitaire d’un Walter Benjamin en exil, qui se suicida à quelques kilomètres de là. Le mystère est soigneusement entretenu pour ne pas dissiper le modus operandi : nous sommes là entre initiés, formant une confrérie improbable le temps de ces quelques jours riches en poésie, tant dans les films qu’à travers le contexte singulier. Ici, pas de roucoulades mondaines, mais plutôt du serrage de coudes, des repas bien arrosés et une convivialité militante.

Julien Bécourt, Mouvement, 8 novembre 2017

Tan bon punt arribat a l’estació de Cervera, el decor és plantat. Els efluvis de pi, de figues i d’iode us salten a les narius. Sumptuosos bastiments dels anys 1930 delimiten la badia, com clavats en el temps. Una vegada arribats al Mirador del Raig Verd, l’hotel on es desenrotlla el festival, hom somnieja d’haver esdevingut un d’aquells zombis que obsessionen la pel∙lícula Carnival of Souls, abans d’afigurar-se el vagareig solitari d’un Walter Benjamin en exili, que se suïcidà a uns quilòmetres d’aquí. El misteri és acuradament entretingut per no dissipar el modus operandi: som aquí entre iniciats, formant una confraria improbable, el temps d’aquests alguns dies rics en poesia, tant en les pel∙lícules com a través el context singular. Aquí, cap parrupeig mundanal, però més aviat apinyada, àpats ben regats i convivència militant.


Mes premiers pas en ce lieu correspondaient à ce qu’aurait pu être le générique d’un début de film. Tout ici me paraissait possible, comme si le lieu, avec son architecture, ses points de vue, sa salle de cinéma, son immense rez-de-chaussée (un ancien garage), sa salle panoramique, ses chambres, la proximité des trains, sa dimension de paquebot à la fois échoué et pourtant toujours debout, pouvait se prêter à toutes les fictions sans que jamais on ne risque d’en tarir la source inspirante et que même, il suffisait de le filmer tel quel pour être au bord du cinéma, comme lui-même peut l’être à la fois de la mer et des rails dans une double proximité qui semble unique, sans oublier celle de la frontière que l’on découvre de sa proue.

Patrick VIRET, directeur artistique des Rencontres

Les meves primeres passes en aquest lloc corresponien a allò que hagués pogut ser el génèric de l’inici d’una pel∙lícula. Aquí tot em semblava possible, com si el lloc – amb la seva arquitectura, els seus punts de vista, la seva sala de cinema, el seu immens soler (un antic garatge), la seva sala panoràmica, les seves cambres, la proximitat dels trens, la seva mida de paquebot alhora encallat i malgrat tot dempeus – pogués prestar-se a totes les ficcions sense que mai s’arrisca d’esgotar-ne la deu inspiradora i que fins i tot, bastava filmar-lo tal qual per ser a la vora del cinema, com ell mateix pot ser-lo a la vegada del mar i dels carrils en una dobla proximitat que sembla única, sens oblidar la de la frontera que hom descobreix de la seva proa estant.

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Accueil 2017 http://www.rencontrescerbere.org/accueil-2017/ http://www.rencontrescerbere.org/accueil-2017/#comments Tue, 05 Sep 2017 11:14:30 +0000 http://www.rencontrescerbere.org/?p=1204 Hotel-Belvedere-Rayon-Vert_Patrick-Viret


Depuis douze ans, le premier week-end d’octobre, durant quatre jours, Les Rencontres investissent l’hôtel du Belvédère du Rayon-Vert et sa salle de cinéma pour présenter une sélection de coups de foudre. Épaulées par des programmateurs alliés, elles proposent des séances en présence des réalisateurs, venus des quatre coins de l’Europe ou d’ailleurs. L’origine voyageuse du lieu n’a aucun souci à se faire, elle est parfaitement prolongée dans cette initiative hors case et hors format, abritée dans ce lieu suspendu pour mieux se départir des vents dominants de l’industrie cinématographique. Bruno TACKELS D’ençà de dotze anys, cada primers caps de setmanes d’octubre, durant quatre dies, les Trobades investeixen l’hotel del Mirador del Raig-Verd i la sala de projecció per presentar una selecció de fiblada d’amor. Amb amics programadors que li fan costat, ens fa la proposició de sessions cadascunes composte d’un curt i d’un llargmetratge, en presència de cineastes d’europa i fins i tot d’altres llocs. L’origen viatjador del lloc no ha de molestar-se. És perfectament perllongat en aquesta iniciativa, excloent la casella i el format, arrecerat en aquest lloc suspès per tal de destacar-se dels vents predominants de la indústria cinematogràfica. Les Rencontres eurent dès l’origine la volonté de mettre en place des résidences pour accompagner ou même susciter des films qui viendraient s’inscrire dans ce « décor absolu » de l’hôtel du Belvédère du Rayon-Vert et/ou dans cette dimension transfrontalière. Parmi les lauréats résidents, la plupart sont passés à l’acte cinématographique, soit dans une dimension documentaire, soit en utilisant l’hôtel du Belvédère du Rayon-Vert comme décor pour certaines scènes de fiction. Pour la 10e édition nous avons projeté sur le mur du bâtiment à la frontière un montage de dix minutes qui associait des extraits de dix films tournés en résidence. Avec l’idée même de frontière, l’échange transfrontalier met en jeu la rencontre de deux mythes, l’hôtel du Belvédère du Rayon-Vert à Cerbère et la mémoire de Walter Benjamin à Portbou. Le pari est moins que jamais d’abolir la frontière, mais au contraire d’en faire le point central d’où il serait possible de rayonner de part et d’autre. Ce n’est plus une frontière qui sépare, c’est une frontière qui rapproche. On ne se contente plus de la traverser, on la visite et y passe éventuellement un certain temps. Elle devient elle-même un but et un point de départ tout à la fois. Patrick VIRET, directeur artistique des Rencontres D’ençà el seu origen les Trobades tingueren la voluntat d’instal∙lar residències per acompanyar o fins i tot suscitar pel∙lícules que s’inscriurien en el “decor absolut” de l’hotel del Mirador del Raig Verd i / o en aquesta mida transfronterera. Entremig els llorejats residents, la major part van passar a l’acte cinematogràfic, sigui en una mida documental, sigui utilitzant l’hotel del Mirador del Raig verd com a decorat per alguns escenaris de ficció. Per la desena edició vam projectar a la paret del bastiment a la frontera un muntatge de deu minuts que associava extractes de deu pel∙ícules filmades en residència. Amb […]]]>
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Depuis douze ans, le premier week-end d’octobre, durant quatre jours, Les Rencontres investissent l’hôtel du Belvédère du Rayon-Vert et sa salle de cinéma pour présenter une sélection de coups de foudre. Épaulées par des programmateurs alliés, elles proposent des séances en présence des réalisateurs, venus des quatre coins de l’Europe ou d’ailleurs. L’origine voyageuse du lieu n’a aucun souci à se faire, elle est parfaitement prolongée dans cette initiative hors case et hors format, abritée dans ce lieu suspendu pour mieux se départir des vents dominants de l’industrie cinématographique.

Bruno TACKELS

D’ençà de dotze anys, cada primers caps de setmanes d’octubre, durant quatre dies, les Trobades investeixen l’hotel del Mirador del Raig-Verd i la sala de projecció per presentar una selecció de fiblada d’amor. Amb amics programadors que li fan costat, ens fa la proposició de sessions cadascunes composte d’un curt i d’un llargmetratge, en presència de cineastes d’europa i fins i tot d’altres llocs. L’origen viatjador del lloc no ha de molestar-se. És perfectament perllongat en aquesta iniciativa, excloent la casella i el format, arrecerat en aquest lloc suspès per tal de destacar-se dels vents predominants de la indústria cinematogràfica.


Les Rencontres eurent dès l’origine la volonté de mettre en place des résidences pour accompagner ou même susciter des films qui viendraient s’inscrire dans ce « décor absolu » de l’hôtel du Belvédère du Rayon-Vert et/ou dans cette dimension transfrontalière. Parmi les lauréats résidents, la plupart sont passés à l’acte cinématographique, soit dans une dimension documentaire, soit en utilisant l’hôtel du Belvédère du Rayon-Vert comme décor pour certaines scènes de fiction.

Pour la 10e édition nous avons projeté sur le mur du bâtiment à la frontière un montage de dix minutes qui associait des extraits de dix films tournés en résidence. Avec l’idée même de frontière, l’échange transfrontalier met en jeu la rencontre de deux mythes, l’hôtel du Belvédère du Rayon-Vert à Cerbère et la mémoire de Walter Benjamin à Portbou. Le pari est moins que jamais d’abolir la frontière, mais au contraire d’en faire le point central d’où il serait possible de rayonner de part et d’autre. Ce n’est plus une frontière qui sépare, c’est une frontière qui rapproche. On ne se contente plus de la traverser, on la visite et y passe éventuellement un certain temps. Elle devient elle-même un but et un point de départ tout à la fois.

Patrick VIRET, directeur artistique des Rencontres

D’ençà el seu origen les Trobades tingueren la voluntat d’instal∙lar residències per acompanyar o fins i tot suscitar pel∙lícules que s’inscriurien en el “decor absolut” de l’hotel del Mirador del Raig Verd i / o en aquesta mida transfronterera. Entremig els llorejats residents, la major part van passar a l’acte cinematogràfic, sigui en una mida documental, sigui utilitzant l’hotel del Mirador del Raig verd com a decorat per alguns escenaris de ficció.

Per la desena edició vam projectar a la paret del bastiment a la frontera un muntatge de deu minuts que associava extractes de deu pel∙ícules filmades en residència. Amb la mateixa idea de frontera, el bescanvi tranfronterer posa en joc la trobada de dos mites, l’hotel del Mirador del Raig Verd a Cervera i la memòria de Walter Benjamin a Portbou. La juguesca és menys que mai abolir la frontera, però al contrari fer-ne el punt central d’on seria possible irradiar de banda i banda. No és una frontera que ens separa però una frontera que ens reconcilia. Hom no s’acontenta pas de travessar-la, hom la visita per passar-hi un cert temps. Esdevé si mateixa una fita i un punt de partença a l’encop.

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Les Prix 2014 http://www.rencontrescerbere.org/les-prix-2014/ http://www.rencontrescerbere.org/les-prix-2014/#comments Sun, 13 Sep 2015 14:13:29 +0000 http://www.rencontrescerbere.org/?p=892 les-prix


Un Prix Walter Benjamin, décerné par un jury informel constitué par les réalisateurs des courts métrages invités, est attribué à l’un des longs métrages. Ce prix pourrait être doté par la commune de Portbou avec le soutien de la Generalitat de Catalunya. Parallèlement, un jury tout aussi informel constitué par les  réalisateurs de longs métrages distingue l’un des courts métrages, grâce à la contribution de la commune de Cerbère et le soutien de la Région Languedoc-Roussillon, et décerne ainsi un Prix du Rayon-Vert qui est parfaitement  équivalent à l’autre prix. Ces prix permettent aux lauréats de séjourner un certain temps  à l’hôtel du Belvédère du Rayon-Vert pour y préparer (écriture et repérages) un film destiné à être tourné dans un territoire allant de Portbou à Collioure. La remise de ses deux prix donnera lieu à une séance spéciale où les deux films lauréats seront projetés ensemble le dimanche soir à Portbou pour offrir une soirée de clôture aux Rencontres. Enfin une personnalité du monde cinématographique a la possibilité de distinguer trois films. Ces trois prix, attribués sans tenir compte du métrage, sont constitués par des échantillons significatifs de la production viticole locale.]]>
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Un Prix Walter Benjamin, décerné par un jury informel constitué par les réalisateurs des courts métrages invités, est attribué à l’un des longs métrages. Ce prix pourrait être doté par la commune de Portbou avec le soutien de la Generalitat de Catalunya.

Parallèlement, un jury tout aussi informel constitué par les  réalisateurs de longs métrages distingue l’un des courts métrages, grâce à la contribution de la commune de Cerbère et le soutien de la Région Languedoc-Roussillon, et décerne ainsi un Prix du Rayon-Vert qui est parfaitement  équivalent à l’autre prix.

Ces prix permettent aux lauréats de séjourner un certain temps  à l’hôtel du Belvédère du Rayon-Vert pour y préparer (écriture et repérages) un film destiné à être tourné dans un territoire allant de Portbou à Collioure.

La remise de ses deux prix donnera lieu à une séance spéciale où les deux films lauréats seront projetés ensemble le dimanche soir à Portbou pour offrir une soirée de clôture aux Rencontres.

Enfin une personnalité du monde cinématographique a la possibilité de distinguer trois films. Ces trois prix, attribués sans tenir compte du métrage, sont constitués par des échantillons significatifs de la production viticole locale.

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Accueil 2014 http://www.rencontrescerbere.org/accueil-2014/ http://www.rencontrescerbere.org/accueil-2014/#comments Sun, 13 Sep 2015 13:47:34 +0000 http://www.rencontrescerbere.org/?p=884 hotel-Belvedere


De ma première rencontre avec le Belvédère sont nées, il y a dix ans, les Rencontres Cinématographiques de Cerbère-Portbou qui se tiennent tous les premiers week-ends d’octobre et dont le programme n’est composé que de cartes blanches en partenariat avec d’autres festivals ou cinéastes. D’emblée j’eus l’impression, restée tenace depuis, de pénétrer dans une autre dimension ouverte à tous les scénarios. Mes premiers pas en ce lieu correspondaient à ce qu’aurait pu être le générique d’un début de flm. Avec l’organisation des Rencontres, il fut facile de vérifier à quel point le lieu stimulait les cinéastes. Les Rencontres eurent dès l’origine la volonté de mettre en place des résidences pour accompagner ou même susciter des films qui viendraient s’inscrire précisément ici, à Cerbère et à Portbou. Parmi les lauréats résidents, tous ceux qui sont passés à l’acte cinématographique ont filmé l’hôtel du Belvédère du Rayon-Vert, soit en tant que sujet ou cadre d’un flm documentaire, soit en l’utilisant comme décor pour certaines scènes de fiction. C’est comme si le lieu, avec son architecture, ses points de vue, sa salle de cinéma, son immense rez-de-chaussée (un ancien garage), sa salle panoramique, ses chambres, le passage des trains, sa dimension de paquebot à la fois échoué et pourtant toujours debout, pouvait se prêter à toutes les fictions sans que jamais on ne risque d’en tarir la source inspirante et que même, il suffirait de le filmer tel quel pour être au bord du cinéma, comme lui-même peut l’être à la fois de la mer et des rails dans une double proximité qui semble unique. De la meva primera trobada amb el Mirador nasqueren, fa deu anys, les Trobades cinematogràfiques de Cervera-Portbou que tenen lloc cada primers caps de setmanes d’octubre i el programme del qual només està compost de cartes blanques en associació amb altres festivals o cineastes. D’entrada vaig tenir la impressió -que d’ençà no ha canviat- de penetrar en una altra dimensió oberta a tots els guions. Les meves primeres petjades en aquell lloc corresponien al que hagués pogut ser el genèric d’un inici de pel·lícula. Amb l’organització de les Trobades, fou fàcil comprovar a quin punt el lloc estimulava els cineastes. Des de l’origen, les Trobades tingueren la voluntat d’instal·lar residències per acompanyar o fins i tot suscitar pel·lícules que vindrien inscriure’s precisament aquí, a Cervera i a Portbou. Entremig dels llorejats residents, tots aquells que van passar a l’acte cinematogràfic han filmat l’hotel del Mirador del Raig-Verd, sigui com a tema o marc d’una pel·lícula documental, sigui utilitzant-lo com a decorat per a alguns escenaris de ficció. És com si el lloc, amb la seva arquitectura, els seus punts de vista, la seva sala de cinema, la seva immensa planta baixa (un antic garatge), la seva sala panoràmica, els seus dormitoris, el pas dels trens, la seva dimensió de creuer alhora encallat i malgrat tot sempre dempeus, pogués prestar-se a totes les ficcions sens que mai s’arrisqui d’esgotar-ne la font d’inspiració i que fins i tot, bastaria filmar-lo […]]]>
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De ma première rencontre avec le Belvédère sont nées, il y a dix ans, les Rencontres Cinématographiques de Cerbère-Portbou qui se tiennent tous les premiers week-ends d’octobre et dont le programme n’est composé que de cartes blanches en partenariat avec d’autres festivals ou cinéastes. D’emblée j’eus l’impression, restée tenace depuis, de pénétrer dans une autre dimension ouverte à tous les scénarios.

Mes premiers pas en ce lieu correspondaient à ce qu’aurait pu être le générique d’un début de flm. Avec l’organisation des Rencontres, il fut facile de vérifier à quel point le lieu stimulait les cinéastes.

Les Rencontres eurent dès l’origine la volonté de mettre en place des résidences pour accompagner ou même susciter des films qui viendraient s’inscrire précisément ici, à Cerbère et à Portbou.

Parmi les lauréats résidents, tous ceux qui sont passés à l’acte cinématographique ont filmé l’hôtel du Belvédère du Rayon-Vert, soit en tant que sujet ou cadre d’un flm documentaire, soit en l’utilisant comme décor pour certaines scènes de fiction.

C’est comme si le lieu, avec son architecture, ses points de vue, sa salle de cinéma, son immense rez-de-chaussée (un ancien garage), sa salle panoramique, ses chambres, le passage des trains, sa dimension de paquebot à la fois échoué et pourtant toujours debout, pouvait se prêter à toutes les fictions sans que jamais on ne risque d’en tarir la source inspirante et que même, il suffirait de le filmer tel quel pour être au bord du cinéma, comme lui-même peut l’être à la fois de la mer et des rails dans une double proximité qui semble unique.

De la meva primera trobada amb el Mirador nasqueren, fa deu anys, les Trobades cinematogràfiques de Cervera-Portbou que tenen lloc cada primers caps de setmanes d’octubre i el programme del qual només està compost de cartes blanques en associació amb altres festivals o cineastes. D’entrada vaig tenir la impressió -que d’ençà no ha canviat- de penetrar en una altra dimensió oberta a tots els guions.

Les meves primeres petjades en aquell lloc corresponien al que hagués pogut ser el genèric d’un inici de pel·lícula. Amb l’organització de les Trobades, fou fàcil comprovar a quin punt el lloc estimulava els cineastes.

Des de l’origen, les Trobades tingueren la voluntat d’instal·lar residències per acompanyar o fins i tot suscitar pel·lícules que vindrien inscriure’s precisament aquí, a Cervera i a Portbou.

Entremig dels llorejats residents, tots aquells que van passar a l’acte cinematogràfic han filmat l’hotel del Mirador del Raig-Verd, sigui com a tema o marc d’una pel·lícula documental, sigui utilitzant-lo com a decorat per a alguns escenaris de ficció.

És com si el lloc, amb la seva arquitectura, els seus punts de vista, la seva sala de cinema, la seva immensa planta baixa (un antic garatge), la seva sala panoràmica, els seus dormitoris, el pas dels trens, la seva dimensió de creuer alhora encallat i malgrat tot sempre dempeus, pogués prestar-se a totes les ficcions sens que mai s’arrisqui d’esgotar-ne la font d’inspiració i que fins i tot, bastaria filmar-lo tal qual per ser a la vora del cinema, com ell mateix pot ser-ho a la vegada del mar i dels ferrocarrils en una doble proximitat que sembla única.

— Patrick Viret —

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