2017, Editions, Programme 2017

day1

Samedi 30 septembre 2017

Hôtel du Belvédère du Rayon-Vert – salle de cinéma

10h30, 14h30, 16h30, 18h // Quatre films courts de Julien Devaux

Roue libre / Roda lliure (1’30)
Comme on fait son lit … / Com es fa el seu llit… (10’30)
Dernier essai / Últim assaig (9’30)
Échoué / Encallat (10′)
de Julien Devaux

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Quatre films courts de Julien Devaux, choisis et nommés par Patrick Viret, comme autant de préludes aux quatre séances de la journée de samedi au Belvédère. Ces films correspondent à une installation conçue et réalisée en résidence à la Casa Wabi, une résidence d’artiste sur la côte pacifique du Mexique créée en 2014 par l’artiste mexicain Bosco Sodi. Cette organisation à but non lucratif a pour objectif de relier les artistes internationaux à la population locale à travers des projets artistiques et contemporains et de faire travailler les artisans locaux avec les artistes.

Quatre pel∙lícules curtes de Julien Devaux escollides i anomenades per Patrick Viret com tants preludis a les quatre sessions de la diada de dissabte al Mirador. Aquestes pel∙lícules corresponen a una sèrie d’assaigs concebuts i realitzats a la Casa Wabi, una residència d’artista a la costa pacífica del Mèxic creada el 2014 per l’artista mexicà Bosco Sodi. Aquesta organització a finalitat no-lucrativa té per objectiu enllaçar els artistes internacionals a la població i fer treballar els artesans locals amb els artistes.

Julien Devaux (Belgique, 1975) est réalisateur de documentaires et vidéaste. De larges détails, sur les traces de Francis Alÿs , présenté à Cerbère en 2006 (mention décernée par Klaus Gerke) et Trait pour Trait de Jean- Baptiste Chardin à Mélissa Pinon (2012). Il a également participé au montage, à la photo, ou à la production des vidéos et installations des artistes Francis Alÿs, Carlos Amorales, Mélanie Smith, Etienne Chambaud, Cyprien Gaillard, Sophie Ristelhueber, Jean-Luc Moulène entre autres.


Hôtel du Belvédère du Rayon-Vert – salle de cinéma

10h30 // Carte blanche à L’ALTERNATIVA (Festival de Cinéma indépendant de Barcelone)
Film proposé par Tess Renaudo, directrice artistique du festival

HAVARIEHavarie
de Philip Scheffner
Allemagne | Pong film | 2016 | 93’

37°28.6 Nord et 0°3.8 Est, en mer Méditerranée, à quelques dizaines de miles des côtes espagnoles. Un frêle esquif chargé d’hommes est repéré par un paquebot de croisière. Les passagers entassés sur les coursives regardent, un homme filme. C’est ce matériel vidéo de quelques minutes qui nous est montré. (…) Rarement film n’aura à ce point condensé l’espace et le temps pour donner à voir, en un geste cinématographique d’une actualité et d’une force absolue, les destins de ceux qui se croisent en Méditerranée.

Charlotte Garson, journaliste et critique de cinéma

37° 28.6 Nord i 0° 3.8 Est, al mar Mediterrani, a una desena de milles de les costes espanyoles. Un fràgil esquif carregat d’homes és localitzat per un vaixell de creuer. Els passatgers apilotats a les cossies estan mirant, un home filma. És aquest material video d’uns quants minuts que ens és ensenyat. (…) Rarament una pel∙lícula ens haurà condensat a tal punt l’espai i el temps per fer veure, en un gest cinematogràfic d’una actualitat i d’una força absoluta, els destins dels qui s’encreuen al Mediterrani.

Né en 1966 à Hambourg, Philip Scheffner vit à Berlín et réalise des documentaires ainsi que des installations vidéo et sonores : And-Ek Ghes… (2016), Revision (2012), Der Tag des Spatzen (2010), The Halfmoon Files (2007) , A/C (2003). Il dirige par ailleurs la plateforme de production Pong avec Merle Kröger.

En 2017, L’Alternativa célèbre son 24ie anniversaire. 24 ans passés à rendre visible ce qui est caché, en donnant au public et aux professionnels de Barcelone une opportunité unique de profiter de projections et d’activités qui défendent la diversité, la créativité et la réflexion cinématographique.

Hôtel du Belvédère du Rayon-Vert – salle de cinéma

14h30 // Carte blanche au Festival des 3 Continents (films d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie)
Film proposé par Jérôme Baron, directeur artistique du festival

La-vie-apres-la-vieLife After Life
de Hanyi Zhang
Chine | 2016 | 80’| avec Li Zhang, Mingjun Zhang

Le paradis apparaît sous la forme d’un jardin à différentes civilisations. Zhang Hanyi creuse dans le terreau des mythologies pour nourrir cette histoire originale – celle d’une vie antérieure à la vie – dans le contexte actuel de la Chine rurale. Life After Life raconte le transfert d’un arbre (immobile mais vivant) par un enfant possédé par l’esprit de sa mère. Son fantôme revient dans le but précis de déplacer cet arbre – planté avec son époux quand ils étaient mariés – dans un endroit où le sol n’est pas encore oublié. Une fable sur la façon de tromper la mort, toutes les formes de mort.

El paradís apareix sota forma d’un jardí a diferents civilitzacions. Zhang Hanyi cava en la terra vegetal de les mitologies per nodrir aquesta història original – la d’una vida anterior a la vida – en el context actual de la Xina rural. Life After Life conta el trasllat d’un arbre (immòbil però vivent) per un nen dominat per l’esperit de la seva mare. El seu fantasme torna a venir amb la intenció precisa de desplaçar aquest arbre – plantat amb el seu espòs quan eren casats – en un indret on el sòl no és pas encara descuidat. Una faula sobre la manera d’enganyar la mort, totes les formes de mort.

Né en 1987 dans la province de Shaanzi, Zhang Hanyi est diplômé de la Central Academy of Drama. Son premier film, Life After Life, réalisé en 2013, a été aidé, côté production par Jia Zhang-ke (Au-delà des montagnes). Zhang Hanyi est l’un des nouveaux talents d’un jeune cinéma chinois très créatif.

Chaque année depuis 1979, à la fin du mois de novembre à Nantes, le Festival des 3 Continents propose des films de fiction et des documentaires d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie. Ayant l’expertise des films et la vocation du partage, le Festival des 3 Continents propose une programmation riche et variée : compétition internationale, séances spéciales, rétrospectives et programmations thématiques, programmes à destination du jeune public.

Hôtel du Belvédère du Rayon-Vert – salle de cinéma

16h30 // Carte blanche à PUNTO DE VISTA (Festival de films documentaires de Navarre)
Film proposé par Oskar Alegria, directeur artistique du festival

la-deuxieme-nuitLa Deuxième Nuit / La segona nit
d’Éric Pauwels
Belgique | Stenola Productions, Associate Directors | 2016 | 75’

À la mort de sa mère, un cinéaste réalise un film pour voir à quel point cette disparition a changé sa vision du monde. C’est l’occasion pour lui de revenir sur la relation qu’il a entretenue avec elle : une relation qui a fait de lui un individu libre, en tant qu’homme et en tant que cinéaste. La deuxième nuit est l’aboutissement d’une trilogie inaugurée par Lettre d’un cinéaste à sa fille et continuée par Les films rêvés. La réalisation de cette « Trilogie de la cabane » représente une quinzaine d’années de travail et de réflexion.

A la mort de la seva mare, un cineasta realitza una pel∙lícula per comprovar fins a quin punt aquesta desaparició ha canviat la seva visió del món. És l’ocasió per recordar-se de la relació que ha mantingut amb ella: una relació que n’ha fet un individu lliure, com a home i com a cineasta. La segona nit és l’acompliment d’una trilogia inaugurada per lletra d’un cineasta a la seva fila i continuada per les pel∙lícules somniades. La realització d’aquesta “Trilogia de la cabanya” representa una quinzena d’anys de feina i de reflexió.

Éric Pauwels (Anvers, 1953). Théâtre/ethnographie/cinéma, ces trois mots pourraient résumer le parcours du cinéaste. Documentaires ethnographiques sur les danses de possession, films sur la danse contemporaine, puis documentaires de plus en plus personnels, Éric Pauwels trace son chemin en cherchant son point de vue sur le monde.

Punto de Vista est un festival de films documentaires et un rendez-vous international qui a connu sa onzième édition cette année à Pampelune. Punto de Vista privilégie les cinéastes qui prennent des risques et les démarches audacieuses. La sélection officielle encourage la compréhension de la réalité et les formes d’expression indépendantes.

Hôtel du Belvédère du Rayon-Vert – salle de cinéma

18h // Carte blanche au FID (Festival International de Cinéma de Marseille)
Film proposé par Jean-Pierre Rehm, directeur du festival

LexileL’Exilé / L’exiliat
de Marcelo Novais Teles
France / Brésil / Portugal / Irlande / R.U. | Mathieu Amalric, Film(S) | 2017 | 95’

« Marcelo Novais Teles, jeune brésilien, arrive à Paris pour faire carrière d’acteur. Mais s’il est pris très manifestement dans une vie intense, il choisit pourtant d’archiver et de filmer au fur et à mesure que le temps avance les mouvements de l’existence autour de lui.(…) L’Exilé est le montage magnifiquement heureux de ces séquences, home movie d’un bonheur évident et chronique.(…) On y croise bien des visages connus d’acteurs devenus célèbres depuis, presque poupins alors. Autoportrait sous forme de portrait générationnel, où l’amour de l’art croise l’art de vivre, l’exil ici est en terre de félicité. »

Jean-Pierre Rehm, FID 2014

Marcelo Novais Teles, jove brasiler, arriba a París per fer carrera d’actor. Però tot i tenint una vida intensa, escolleix malgrat tot d’arxivar i filmar, a mesura que el temps vagi tirant, els moviments de l’exitència a l’entorn seu. (…) L’Exiliat és el muntatge afortunadíssim d’aquestes seqüències, “home movie” d’una felicitat òbvia i crònica. (…) Hom hi troba rostres coneguts d’actors, esdevinguts cèlebres d’ençà, gairebé xamosos temps ha. Autoretrat sota forma de retrat generacional, on l’amor de l’art troba l’art de viure; aquí l’exili és en terra de filicitat.

Marcelo Novais Teles est né en 1960 à Manhuaçu, dans le Minas-Gerais au Brésil. Comédien, scénariste et monteur, il réalise ses propres films en vidéo : La maison où je suis né, Pas de stress à Speluncatu, Un petit bol d’air, L’entre deux, Jour de deuil. Depuis plus de 20 ans, il vit en France et collabore avec Mathieu Amalric à l’écriture de ses films dont Tournée en 2010.

Chaque année début juillet, le FIDMarseille présente un grand nombre de films en première mondiale, ainsi que de premiers films, et s’impose aujourd’hui comme un gisement de nouvelles cinématographies, productions documentaires aussi bien que fictions.

À Portbou, en plein air sur le front de mer (ou salle de la Congesta)

22h // Carte Blanche à PILAR MONSELL

Brule-la-merBrûle la mer / Crema el mar
de Nathalie Nambot et Maki Berchache
France | 2014 | 16mm et 8mm | 75’

Dans l’élan de la révolution tunisienne, après la chute de Ben Ali, 25 000 jeunes tunisiens ont pris la mer vers l’Europe, via Lampedusa. Maki Berchache est l’un d’eux.
« Brûle la mer se tient au croisement paradoxal entre l’énergie vive d’une révolution en cours, l’élan d’un départ vers l’Europe, et la violence d’un accueil refusé. Le film guette ce qui constitue la trame sensible d’une existence à un moment de rupture. Ce qu’il y a d’infime, de plus commun, loin de l’exotisme, mais hanté par le rêve, comme un appel. Il ne s’agit pas d’un film sur l’émigration ou la révolution, c’est un essai sur la liberté ou plutôt de liberté »

Jean-Pierre Rehm, FID 2014

Amb l’embranzida de la revolució tunisenca, després la caiguda de Ben Ali, 25 000 joves tunisencs van prendre el mar cap a Europa, via Lampedusa. En Maki Berchache és un d’ells.
« Crema el mar s’està a la cruïlla paradoxal entre l’energia viva d’una revolució en curs, l’embranzida d’una partença cap a Europa i la violència d’un acolliment rebutjat. La pel∙lícula vigila el que constitueix la trama sensible d’una existència a un moment de ruptura. Allò que hi ha d’infim, de més comú, lluny de l’exotisme, però obsessionat pel somni, com una crida. No es tracta pas d’una pel∙lícula sobre la immigració o la revolució, és un assaig sobre la llibertat o més aviat de llibertat »

Maki Berchache dort dehors à la Porte de la Villette. Au bout de deux mois, il rencontre Nathalie Nambot, réalisatrice et activiste dans une association qui soutient les migrants. Le Collectif des Jeunes Tunisiens de Lampedusa à Paris se constitue. Maki Berchache et Nathalie Nambot décident de faire un film ensemble.

Pilar Monsell (1979, Córdoba) est cinéaste, opératrice, monteuse et enseignante. Elle s’est formée au Master en Documentaire de Création de l’Université de Barcelone. Après trois films courts, Distancias (2008), Pan, Trabajo y Libertad (2012) et Vulcão (2013), elle réalise en 2014, África 815, son premier longmétrage, présenté aux Rencontres de Cerbère en 2016.

À Portbou, en plein air sur le front de mer (ou salle de la Congesta)

23h15 // Carte blanche au PRINTEMPS DE SEPTEMBRE (1/2)
un film proposé par Christian Bernard et Anne-Laure Belloc

Territoris-territoires-1Territoris-territoire
de Elisa Larvégo (partie 1)
France-Suisse | 2014 | 20’

Réalisé avec le soutien de la commune de Cerbère, de Shandynamiques – association de chercheurs et opérateurs d’art contemporain, de la bourse Leenaards, du Fonds cantonal d’art contemporain de Genève, de C-side production. Depuis la fin du 18e siècle, 602 bornes délimitent le frontière ente la France et l’Espagne.

Des del final del segle 18, 602 fites delimiten la frontera entre França i Espanya.

Saluée par de nombreux prix, l’artiste genevoise d’origine italienne Élisa Lavergo s’affirme à 27 ans comme l’un des plus féconds regards de sa génération. Elle croit au temps long en photographie, celui de l’immersion au coeur d’un sujet, plutôt qu’à l’instant décisif. Son approche ? Interroger les notions de représentation, de distance et de point de vue, tout en retranscrivant, comme en filigrane, par l’absence, une actualité souvent dramatique ou des mémoires enfouies. Voisinant parfois avec l’étrange et le conte fantastique, la démarche permet simultanément le mouvement à travers l’espace et le temps, comme au fil de couches successives. (Bernard Tappolet)

Le festival de création contemporaine Le Printemps de septembre se tient tous les deux ans dans une vingtaine de lieux à Toulouse, son agglomération et la région Occitanie. Originellement dédié à la photographie, le Printemps s’est progressivement ouvert à l’ensemble des champs de l’art, visuels et vivants, dans la diversité de ses pratiques et de ses provenances, en s’attachant à privilégier la production d’oeuvres en résonance étroite avec leurs lieux de monstration.
2017 Editions Programme 2017